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Flowers, pour accepter pleinement d'être seul·e... mais aussi pour mieux être en couple?

Photo du rédacteur: Grégoire TaconetGrégoire Taconet

Dernière mise à jour : 15 févr.



Le presque milliard de vues de la vidéo (presque autant que mes posts de blog!) peut en témoigner, le vécu de Miley Cyrus a parlé à de nombreuses personnes. Ce déclic de se dire qu'on n'a pas besoin de l'autre, que prendre soin de soi est pleinement légitime voire que s'enliser dans une relation insatisfaisante c'est aussi ne pas prendre soin de soi, que le regard de notre conjoint·e ou ex-conjoint·e n'a certainement pas plus de valeur que le notre, c'est extrêmement libérateur! Certes, l'enthousiasme devant le clip peut faire un peu rapidement oublier que, conditions ni nécessaires ni suffisantes mais bien réelles, l'estime de soi et l'épanouissement c'est plus facile quand on est en bonne santé, quand on correspond aussi pleinement à des critères de beauté extrêmement normatifs, et qu'on est riche (combien de couples restent ensemble uniquement pour des raisons matérielles?), mais le message reste fort.


La chanson est, ostensiblement, une chanson post-rupture. Elle a probablement aussi aidé de nombreuses personnes à prendre conscience de leur insatisfaction et à sauter le pas. Et si, pour autant, elle avait toute sa valeur pour parler des conditions pour une relation de couple épanouissante?


La théorie de l'attachement a confirmé ce paradoxe depuis plusieurs décennies : plus on se sent bien dans une relation, plus on est apaisé·e, serein·e, mieux on supporte la séparation. Ce n'est d'ailleurs pas si paradoxal : on supporte mieux la séparation si on a la certitude que le lien va y résister, si la confiance dans l'autre et dans notre importance pour l'autre est forte. C'est aussi cette confiance qui permet d'être moins sur la défensive, d'oser être pleinement soi, d'accueillir les conflits quand ils surviennent avec plus de bienveillance, de ne pas craindre de poser des limites, ce qui est indispensable pour que chacun·e trouve son espace.


En d'autres termes, moins on est dépendant·e de l'autre, plus on est avec l'autre. Parce que débarrassé·e de la crainte, de l'appréhension, on peut laisser plus de place au reste de la relation. Aussi parce que par définition, moins on a peur d'être soi, plus on est soi, et plus on est soi, plus on permet à l'autre d'être en relation... avec soi.


Plus vous avez conscience que vous n'avez besoin de personne pour vous acheter des fleurs, plus vous pourrez apprécier pleinement que quelqu'un vous en offre.

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Grégoire Taconet Psychopraticien ACP

 

Membre de la FF2P et de l'AFP-ACP

Directeur de mémoire pour ACP France

Cabinet Via Sana

21 avenue Jean Jaurès

69007 Lyon

gtacp@orange.fr

0768457176

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Crédit photos : Donatien Gnackli ZEBI

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