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Citation de la semaine 36

Photo du rédacteur: Grégoire TaconetGrégoire Taconet

Couverture du livre Goupil ou Face. L'autrice, souriante, est poussée par un renard sur une balançoire. L'ombre du renard est menaçante.


"VOS GUEULES! Non mais c'est DINGUE! Je vous pose à tous la même question et chacun me donne une réponse différente! Eh ben moi, j'ai assez perdu mon temps! Je rentre chez moi! Et je ne veux plus rien entendre qui commence par "psy"! " Lou Lubie


Le sujet du diagnostic est complexe, en psychothérapie en général et en Approche Centrée sur la Personne en particulier. Ma propre position est que le diagnostic peut être extrêmement aidant, s'il est éclairant pour la personne concernée, que ce soit pour des pistes thérapeutiques ou pour l'aider à mieux se comprendre. Je ne suis moi-même absolument pas habilité à poser des diagnostics, et c'est très bien comme ça. Je suis vigilant, dans ce domaine comme dans d'autres, à reprendre les termes par lesquels la personne se définit.


Ce qui est plus unanime, c'est qu'une errance diagnostique peut occasionner énormément de souffrances! C'est ce qui arrive à Lou Lubie dans son excellente bande-dessinée autobiographique sur la cyclothymie. Et c'est ce qui est décrit dans bien d'autres témoignages. Chaque psy a un avis, parfois très tranché, sur les explications qu'il faut ou au contraire qu'il ne faut surtout pas donner à tel ou tel symptômes. Les souffrances, l'inquiétude, peuvent être minimisés, et quand il y a médication les traitements peuvent faire plus de dégâts qu'ils n'en résolvent.

La réalité est objectivement complexe. Une même manifestation de mal-être peut avoir une infinité de causes. Les symptômes évoluent avec le temps. Mais ce qui est récurrent dans les témoignages, c'est aussi un manque d'écoute, un manque de prise au sérieux des inquiétudes et de l'ampleur des symptômes, un manque de vigilance sur l'efficacité de ce qui est proposé.


Ce diagnostic là, est facile et confortable à poser, surtout depuis ma posture de psychopraticien où, comme je l'ai dit, je ne suis absolument pas habilité à faire de diagnostics. Et c'est plus difficile de trouver des solutions. Mais, en lisant les témoignages (celui évoqué plus haut, celui-ci, ou ceux là, par exemple), j'ai la sensation que plus d'écoute, plus d'humilité, considérer les personnes accueillies comme des adultes, ne se substitue certes pas aux compétences techniques mais pourrait faire une grande différence sur leur vie.

 
 
 

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Grégoire Taconet Psychopraticien ACP

 

Membre de la FF2P et de l'AFP-ACP

Directeur de mémoire pour ACP France

Cabinet Via Sana

21 avenue Jean Jaurès

69007 Lyon

gtacp@orange.fr

0768457176

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Crédit photos : Donatien Gnackli ZEBI

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