"Prendre soin de soi, se ressourcer, cela permet de pouvoir ensuite donner aux autres de façon positive, souriante et légère." Anne Ancelin Schützenberger et Evelyne Bissone Jeufroy
Ça peut être contre-intuitif, en particulier quand notre entourage nous l’a fait intégrer, plus ou moins profondément, avec plus ou moins de subtilité, mais prendre soin des autres et prendre soin de soi, ça n’a rien de contradictoire. Anne Ancelin Schützenberger rappelle d’ailleurs très souvent qu’aimer son prochain comme soi-même, ça implique de s’aimer soi-même.
Le plus évident, c’est que prendre soin des autres, ça demande de l’énergie, de l’implication. Et comment rester souriant·e et agréable, a fortiori comment être bienveillant·e sincèrement, quand on est soi-même à bout? Le risque de basculer dans la colère, la rancœur, envers la ou les personnes envers lesquelles on voudrait être généreux·se, ce qui a priori n’arrange personne, menace, à plus ou moins long terme.
Plus subtil mais tout aussi important, si on a un tempérament sacrificiel, si on trouve que ça va de soi de passer en dernier, comment être profondément, sincèrement, bienveillant·e? Comment croire vraiment à la légitimité de quelque chose qu’on ne s’applique pas à soi? A moins d’estimer qu’on est là pour se sacrifier, par opposition aux autres, mais, franchement, au nom de quoi?
Conclusion : pour être altruiste, prenez soin de vous. Qui sait, peut-être même que votre entourage s’en sentira libéré. Et si ce n’est pas le cas, si au contraire on proteste, on vous regarde de travers, on vous critique parce que… vous prenez soin de vous comme vous preniez soin des autres, ça peut être l’opportunité de se demander ce que ça dit de la relation, et si le sacrifice avait une raison d’être à la base.
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